Les Pesticides – Le revers de la médaille…
L'utilisation des pesticides en agriculture remonte à l'antiquité. L'usage du soufre paraît remonter à 1000 ans avant J.C.
Le terme « pesticide » regroupe trois catégories :
· Insecticides
· Fongicides
· Herbicides
En effet, l’usage des pesticides est indispensable à la production des fruits et légumes de qualité.
Cependant, cet usage doit répondre à plusieurs critères, que nous allons expliquer dans ce qui suit :
1. Identification du ravageur et des conditions :
a. Identifier le ravageur : en effectuant un contrôle régulier, et quotidien de toutes les cultures et en identifiant les maladies et insectes présents.
b. Evaluer le danger : la présence de pucerons (proies) par exemple n’est pas dangereuse si elle est accompagnée de coccinelles (prédateurs). On parle aussi de seuil de nuisibilité, c’est la population de ravageurs qu’on puisse tolérer sans intervenir.
c. Connaître le ravageur et son cycle de vie : chaque ravageur a son cycle de vie, au cours duquel il est particulièrement vulnérable à certaines étapes ; par exemple, pulvériser un insecticide qui agit sur l’insecte adulte ne sert à rien si notre ravageur est encore au stade larvaire !
d. Connaître les paramètres météo : si la température suit une tendance décroissante, les insectes devraient se faire rares. Par contre, si on remarque quelques insectes ravageurs, et que la température semble suivre une tendance croissante, alors il n’est pas question de négliger la situation !
2. Choix du pesticide :
Les pesticides se présentent sous plusieurs formes et ont plusieurs modes d’action.
a. Les « systémiques » : ils circulent dans la sève de la plante, un peu à la manière des médicaments qui circulent dans le sang.
b. Les « systémiques locaux » : ils pénètrent dans la plante mais restent immobiles.
c. Les produits « de contact » : ils restent en surface.
3. La période de rémanence : elle indique la durée d’action du produit. Elle va de quelques jours à quelques semaines. Il est extrêmement important de respecter cette période : on ne peut pas consommer un légume traité sans que cette période ne soit écoulée !!
4. La LMR : La Limite Maximale de Résidus, c’est la quantité de résidus tolérable pour une molécule dans un produit. Au-delà de cette limite, la consommation devient dangereuse !!!
Il existe plusieurs autres critères, mais voici en général les choses à savoir.
Donc, il n’y a pas de risque à utiliser ces pesticides si on respecte les normes. De plus, si on observe continuellement les cultures, on peut réduire l’utilisation à un minimum.
Seulement, qu’en est-il de la situation au Liban ?
Malheureusement, nous sommes loin de toutes ces réglementations !
Peu nombreux sont les agriculteurs conscients de ces pratiques. Rares sont ceux qui respectent la période de rémanence, ou bien ceux qui se consignent aux doses prescrites et par conséquent ne dépassent pas la LMR dans leurs produits.
Les stratégies de lutte se basent plutôt sur un système aveugle de pulvérisations successives par précaution et sans observation étudiée du terrain…
En résumé, comme les médicaments humains, les pesticides peuvent être parfaitement bénéfiques, mais aussi, s’ils sont utilisés à tort et de manière erronée, ils sont la cause de nombreux troubles et dérèglements de la santé !
Au Verger de Marie
Nous, au Verger de Marie, avons opté pour une stratégie de lutte axée sur l’observation des ravageurs, ainsi que sur un choix de pesticides naturels, et diverses pratiques culturales que nous allons exposer dans ce qui suit :
1 – L’observation des ravageurs :
Une observation des cultures est effectuée quotidiennement afin de déceler la présence des ravageurs. Cette observation nous permet de garder les populations de ravageurs à des seuils tolérables, et nous permet de contrôler de manière plus efficace, les dangers potentiels. Ainsi, une plante infestée pourrait être supprimée afin d’éviter la propagation de la maladie ou de l’insecte, ou bien traitée par l’une des techniques de lutte disponibles.
2 – Les pesticides naturels :
Voici quelques exemples des pesticides naturels utilisés :
· Le savon de Potassium : Efficace conte les pucerons et autres insectes.
· L’eau de piments : la macération de piments dans l’eau produit un insecticide très efficace.
· Les champignons « parasites » des parasites : à titre d’exemple, un champignon, le Trichoderma harzianum est très efficace contre le Botrytis cinerea ou pourriture grise des laitues, fraises, vignes, etc…
Cette liste n’est qu’un échantillon de notre arsenal contre les ravageurs et maladies. Mais la vraie astuce c’est de ne pas en arriver là, c'est-à-dire de lutter contre les ravageurs avec les bonnes pratiques culturales.
3 – Les pratiques culturales :
Garder le terrain propre de tous résidus, espacer les cultures, irriguer selon le besoin, et bien d’autres pratiques sont indispensables à réduire les risques phytosanitaires. Une des techniques les plus importantes c’est la polyculture, ou « intercropping ».
En optant pour ce modèle, qui implique la répartition du terrain en plusieurs petites parcelles où l’on trouve une grande variété d’espèces cultivées, nous luttons plus efficacement contre les ravageurs, voici un exemple :
Le puceron gris des crucifères attaque spécifiquement les choux, choux-fleurs et brocolis. Devant un espace planté exclusivement de ces espèces, le puceron se propagera à une vitesse incontrôlable, ayant de la nourriture en abondance. Ce même puceron, devant une
parcelle contenant un peu de choux, des laitues, des blettes, du romarin, des oignons, et du coriandre, aura une propagation très difficile et son contrôle sera beaucoup plus facile !
De même certains légumes comme l’ail, l’oignon et le piment ont des propriétés insectifuges répulsives. Leur présence entre les autres cultures réduit considérablement les attaques d’insectes !
En conclusion, nous suivons une stratégie complète pour garantir un produit ayant un maximum de qualités, sans nuire à votre santé, ni à l’environnement. Visitez notre site régulièrement pour plus d’informations !
No comments:
Post a Comment